Crédits : Ryan J Noth Si en France, la vie après la mort se passe traditionnellement sous terre, dans de nombreux pays tels que le Brésil, elle s’élève vers le ciel et donne lieu à un genre nouveau d’architecture. Situé dans la ville de Santos, dans l’État de São Paulo, le Memorial Necropole Ecumênica est aujourd’hui le cimetière le plus haut du monde. Il s’élève sur 14 étages et accueille plusieurs centaines de « pensionnaires ». Pepe Alstut en est le penseur. Construit en 1983, cette structure atypique et monumentale abrite des centaines de tombes, cryptes et mausolées qui sont aujourd’hui extrêmement convoités. De nombreux Brésiliens, habitants de Santos ou d’ailleurs, cherchent à s’offrir le repos éternel dans ce lieu dont le but premier, selon son concepteur, était de rendre les gens moins démunis face à la mort et de démystifier l’image triste et austère véhiculée habituellement par les nécropoles. Au milieu d’une nature luxuriante, baignée par le soleil et bercée par le chant des oiseaux, les visiteurs disent oublier rapidement qu’ils déambulent dans un cimetière. Les cimetières du siècle dernier étaient traditionnellement constitués d’imposants caveaux, surmontés de signes religieux. Le long-métrage documentaire A Tomb with a View s’attarde sur la relation qui s’est progressivement tissée entre la mort et l’architecture. La verticalité nouvelle des lieux de mémoire du XXIe siècle témoigne d’une organisation différente de nos vies, de notre environnement et de nos rapports les uns aux autres. D’après les auteurs du documentaire, tout pousse aujourd’hui à la verticalité, y compris notre conception de la vie après la mort. Crédits : Ryan J Noth Sources : Aeon Notre corps passe par tout un tas d’étapes peu ragoûtantes.